Charles Etienne Gudin de la Sablonnière, général français mort en Russie, sera sans doute rapatrié en France. Plus de 200 ans après sa mort !
Pierre Malinowki, historien et ex-légionnaire, avait mené des fouilles intenses pendant plusieurs mois pour retrouver le corps du général Gudin. Pierre Malinowki est un proche du Front national, ancien assistant parlementaire de Jean-Marie Le Pen, qui a émigré en Russie. Avec des archéologues français et russes, il avait donc retrouvé un corps qu’il pensait être celui du général Gudin.
Aujourd’hui, grâce aux analyses ADN, ce qui était une forte intuition est devenu une certitude. Le squelette découvert est bien celui de Charles Etienne Gudin de la Sablonnière, général de Napoléon Bonaparte. C’est lors de la bataille de Valoutina Gora (1812), aux abords de Smolensk, que le général Gudin est tombé, frappé par un boulet de canon.
« On a eu beaucoup de chance »
Pierre Malinowki a exprimé sa satisfaction après ces mois de recherches : « On a eu aussi beaucoup de chance de retrouver un squelette après toutes les tragédies qu’a connues la Russie depuis 1812 ». Pour procéder aux vérifications, l’historien explique qu’il est revenu en France avec un bout de fémur et des dents du général Gudin pour les confier à un anthropologue marseillais, Michel Signoli. L’ADN a ensuite été comparé à celui de la mère et du frère du général bonapartiste.
Albéric d’Orléans, héritier du général Gudin, s’est ensuite félicité de cette découverte. « Il faut une cérémonie et une inhumation aux Invalides (…) C’est l’homme qui a tenu tête aux Prussiens lors de la bataille d’Auerstaedt, il mérite un hommage national ». Napoléon, dans ses mémoires, en avait vanté tous les mérites : « Il était un des officiers les plus distingués de l’armée ; il était recommandable par ses qualités morales autant que par sa bravoure et son intrépidité ».