Nikolaï Rimski-Korsakov

Il a appartenu au Groupe des cinq. Il est un pilier de la musique classique russe et a formé de nombreux compositeurs russes. Nikolaï Rimski-Korsakov, génial créateur de Schéhérazade, est un personnage clé pour comprendre la musique slave.

Jeunesse de Nikolaï Rimski-Korsakov

Rimsky-Korsakov_by_Repin

Né le 6 mars 1844 à Tikhvine, Nikolaï Rimski-Korsakov est issu d’une famille aristocratique, dans laquelle jouer de la musique était loin d’être une vocation professionnelle. Malgré son talent, ses parents l’obligent à s’engager dans la marine nationale. Il suit tout de même des cours avec un pianiste, Oulikh, puis avec Feodor Kanille. Son frère, également dans la marine, lui interdit de suivre les cours. Mais quand il revient de mer, Nikolaï continue ses leçons avec Kanille, qui lui présente les compositions de Glinka et lui fait rencontrer Balakirev.

Mille mercis à lui ! (Rimski-Korsakov à Balakirev)

Ce dernier l’encourage à composer et à découvrir d’autres cultures. Il voyage en bateau et découvre l’Europe et le continent américain. De retour, il se met à la composition, influencé par ses trois amis Alexandre Borodine, Modeste Moussorgski et Mili Balakirev, qui constitueront la base du Groupe des cinq.

 

Rimski-Korsakov dans le groupe des cinq

En 1868, Rimski-Korsakov découvre Piotr Tchaïkovski, qui étudie au Conservatoire. Leurs relations sont confraternelles, même si le style occidental de Tchaïkovski est mal apprécié par le Groupe des cinq, très centré sur la Russie.

Rimski-Korsakov s’installe en colocation avec Modeste Moussorgski. Le matin, l’un joue du piano pendant que l’autre compose ; l’après-midi, c’est l’inverse. Celui-ci est son témoin quand Nikolaï épouse Nadejda.

Nous avons tous deux profité de cette entente fructueuse. (Rimski-Korsakov)

Nikolay_A_Rimsky_Korsakov_1897Nikolaï, malgré ses lacunes, devient enseignant au Conservatoire de Saint-Pétersbourg en 1871 où il fait des merveilles. Il est nommé inspecteur des orchestres de la Marine, et le demeure jusqu’en 1884.

Musicalement, il se détourne du Groupe des cinq et se rapproche de la musique occidentale ancienne et des techniques comme le contrepoint, prônées par Tchaïkovski. Rimski-Korsakov est critiqué par Borodine et surtout par Moussourgski.

Le génial Koocha s’est perverti en traître sans âme. (Moussorgski)

Le retour en grâce de Nikolaï Rimski-Korsakov

Heureusement, Rimski-Korsakov parvient à se ressaisir et retrouver la gloire. Il publie les œuvres de Glinka avec Balakirev et Liadov, et se penche sur la culture russe, notamment une adaptation de Gogol. Enfin, sa rencontre avec Mitrofan Belaïev et sa collaboration avec un ancien élève, Glazounov, achève de le remettre en selle.

En 1893, la mort de Tchaïkovski le replonge dans la composition. Il écrit 11 opéras en 15 ans. En 1905, lors de la première révolution, il soutient les étudiants rebelles, ce qui lui vaut d’être viré du Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Menés par Glazounov et Liadov, 300 étudiants démissionnent en masse du Conservatoire, obtenant l’annulation de la décision. Ironie de l’histoire, l’institution porte aujourd’hui le nom de Rimski-Korsakov.

Quelques œuvres de Rimski-Korsakov

  • La Pskovitaine (Ivan le Terrible)
  • La demoiselle des neiges
  • Le coq d’or
  • Schéhérazade

L’Ours aime

  • Sextuor à cordes