PEUPLES DE RUSSIE. Ce peuple à l’histoire millénaire a rejoint progressivement l’Etat russe en formation. Langue, coutumes, cuisine, fêtes traditionnelles, Histoire et organisation : découvrez ce que signifie être Mari au XXIe siècle.
Les Maris étaient connus dans le passé pour leur combativité. Aujourd’hui, ils sont appelés les derniers païens de l’Europe, car ce peuple a réussi à conserver à travers les siècles la religion ancienne. Ce fait surprendra encore plus si vous savez que l’écriture du peuple Mari n’est apparue qu’au XVIIIe siècle.
De nos jours, la plupart des Maris habitent dans la République Mari El, à 600 km à l’est de Moscou, sur le cours moyen de la Volga, principalement au nord du fleuve. Nous avons parlé avec l’organisation Mari Ushem («Union des Maris») qui mène une activité importante de développement et de préservation des traditions uniques de chant et de danse, des costumes des groupes ethniques du peuple Mari.
Quelle est l’origine du peuple Mari ? De quelle époque datent les premières mentions de ce peuple ? Existe-t-il des mythes et des légendes sur son origine?
L’histoire du peuple Mari débute au Ier millénaire de notre ère. Ce peuple vivait sur la rive droite de la Volga moyenne. Au cours du processus de formation du peuple Mari, deux sous-ethnies se sont distinguées : les Maris des prairies et les Maris des montagnes.
- Les Maris des montagnes ont été influencés par les contacts ethnoculturels avec les Tchouvaches et les Russes sur la rive droite de la Volga.
- Les Maris des prairies se sont installés sur la rive gauche dans la seconde moitié du Ier – début du IIe millénaire après J.-C.
L’histoire des Maris orientaux vivant dans la région de Kama et dans l’Oural s’étend sur les XVe-XVIe siècles. En ce qui concerne les légendes, il y en a une la plus répandue: «Autrefois, le dieu Yumo ne connaissait pas les hommes. Il avait une belle fille, mais il n’y avait pas de prétendants pour sa main dans le ciel. Yumo n’avait pas d’ouvriers et faisait tout lui-même. Il labourait la terre et envoyait sa fille garder le bétail. Comme il n’y avait pas d’herbe au ciel, il étala le feutre d’argent et fit descendre le bétail céleste sur terre avec sa fille. Yumynӱdyr y rencontra un jeune homme et l’épousa. Pour que son père ne la cherche pas, elle demanda au jeune homme de placer un petit piquet sur une petite colline et d’y accrocher sa serviette de tête. En voyant cela, Yumo pensa que sa fille était morte. Du mariage de Yumynӱdyr et du jeune homme terrestre naquirent les enfants qui donnèrent naissance au peuple Mari.»
Les Mari sont appelés les derniers païens d’Europe. Pourquoi cette appellation ? Comment le passé païen a-t-il influencé la culture et les traditions modernes des Mari ?
Ce surnom s’explique par le fait que les Maris ont conservé jusqu’à aujourd’hui d’anciennes croyances et d’anciens rituels païens. Lors de la christianisation de l’Europe, de nombreux peuples se sont convertis au christianisme, épuisant les traditions et les rituels de la foi païenne.
Pourtant, les Maris ont conservé leurs anciennes pratiques religieuses et sont restés fidèles à leurs ancêtres païens. Ils prient encore aujourd’hui dans des bosquets sacrés (qui sont protégés et font partie du patrimoine culturel dans la République de Mari El). Le peuple Mari est un peuple de la forêt depuis les temps les plus reculés, et sa foi est donc directement liée à la croyance dans le pouvoir de la nature, dans le pouvoir des esprits de ses
ancêtres.
Quelle a été l’intégration du peuple Mari dans l’État russe ? Et comment s’est déroulée cette entrée ?
En effet, les Mari n’ont pas rejoint l’État russe d’un seul coup, mais progressivement. Ce processus s’est ralenti lorsque la Russie était sous la domination des Mongols-Tatars, et s’est accéléré lorsque ces derniers se sont livrés à des conflits entre eux au sein de la Horde d’or. Tant que le khanat de Kazan était au pouvoir, l’intégration s’est complètement arrêtée.
Autrefois, les Maris participaient activement aux attaques des troupes du khanat de Kazan sur les terres russes et, contrairement à d’autres peuples non tatars, ils combattaient avec acharnement les troupes russes, ce qui, par la suite, fit considérer ce peuple par les milieux gouvernementaux moscovites de la même manière que les khans de Kazan l’avaient considéré.
Néanmoins, les Maris ont fini par succomber à la tendance générale et, parmi d’autres peuples de la région de la moyenne Volga, ils ont rejoint le puissant État multiethnique émergent, tout en préservant leur culture d’origine jusqu’à aujourd’hui. L’histoire des relations entre les Maris et la Russie débute au tournant des XIe et XIIe siècles, lorsque certains d’entre eux, par exemple, ont émigré chez leurs voisins pour échapper à l’invasion des Tatars et des Mongols.
La région de Mari devint finalement partie intégrante de l’État russe après 1557, à la suite de la défaite dans les guerres «Térémisses». Les raisons en sont multiples. À l’époque, la Russie sortait victorieuse d’une longue confrontation avec les formations étatiques d’Europe de l’Est, d’une part, et avec les formations turques (Bulgarie Volga-Kama, Horde d’or, Khanat de Kazan), d’autre part. Le nouvel État gagnait en force et en poids, il n’est pas alors surprenant que les petits peuples se soient précipités sous son patronage.
Au cours de son histoire millénaire, le peuple Mari a subi de nombreuses privations et oppressions. Comment est-il parvenu à préserver sa langue, ses coutumes et ses croyances ?
Grâce à l’amour et au respect de leur peuple, au désir de préserver leur identité. On peut dire que des milliers d’années d’histoire aient permis la formation de points de vue, de visions du monde, qui se manifestent à travers la langue, les coutumes et le folklore.
Même au vu de certains événements historiques, il est impossible de détruire tout cela, c’est une partie du « moi » intérieur, une partie de la vie et de l’histoire des ancêtres, dont l’expérience a été adoptée.
Pourriez-vous nous parler de la langue des Maris ? A quel groupe appartient-elle ? Quelle est son évolution ? Le nombre de locuteurs diminue-t-il ? Quelles mesures faut-il prendre pour populariser et préserver la langue et la culture de ce peuple ?
La langue appartient au groupe des langues finno-ougriennes, qui se subdivise en langue des Maris des prés, des Mari des hautes terres et des Mari de l’est. Cette subdivision est liée à l’implantation du peuple au vu de divers événements historiques.
Depuis les années 1980, le nombre de Mari parlant leur langue maternelle a sensiblement diminué. La tendance se renforce d’année en année. Cette langue, d’une part, possède un élément traditionnel stable et, d’autre part, subit des changements sous l’influence d’autres peuples.
Afin de prévenir cette influence négative, il convient tout d’abord de mettre en place une politique efficace de préservation de la culture nationale et, ensuite, de cultiver une sorte de l’immunité culturelle au sein du peuple lui-même. Cet effet peut être au sein de la famille, grâce à la socialisation ethnique des enfants (il est très important que la communication dans la langue maternelle y prévale), ce qui peut affecter de manière significative le contenu de l’identité ethnique des enfants.
Les médias sont le deuxième agent d’influence le plus important dans la formation de l’identité nationale. Chaque année, le nombre d’utilisateurs d’Internet parmi les Maris augmente, et ce public est le plus progressiste, car c’est la jeunesse qui détermine son identité, sa culture et ses activités futures.
Il existe de plus en plus d’écoles en ligne pour l’apprentissage de la langue nationale, pour les débutants et pour la poursuite de l’étude, y compris des cours magistraux, des clubs de conversation, des cours pratiques, des rencontres avec des locuteurs natifs – des personnes célèbres du Mari El. Cette formule d’apprentissage de la langue maternelle est destinée aux personnes qui ne sont pas indifférentes et qui s’intéressent à la préservation de la culture ethnique de leur peuple.
Quels sont les coutumes des Maris ? Y a-t-il des traditions liées, par exemple, aux mariages ou aux funérailles ?
Les traditions liées aux funérailles :
Le défunt accomplissait de son vivant toutes les prescriptions relatives à l’enterrement. Si une personne mourait subitement, les parents et les proches s’efforçaient de tout faire pour que l’âme du défunt ne soit pas offensée.
Son corps devait être lavé par ses proches ou par ceux à qui il l’avait légué à l’avance. Une femme était lavée par des femmes, un homme par des hommes. Ensuite on le plaçait dans un cercueil avec un sac contenant des pièces de monnaie et des crêpes, des vêtements, afin que le défunt, dans l’autre monde, soit dans la prospérité. Le corps du défunt était recouvert d’un drap blanc.
Selon la coutume, des fils de trois couleurs ont été tendus le long du corps de la personne décédée. On croyait qu’à l’aide de ces fils, le défunt, comme sur une balançoire, devait descendre dans l’au-delà. Les voisins, les parents, les amis et les proches se rendaient à la maison du défunt, apportant des friandises, des bougies et de l’argent. Ce jour-là, on n’éteignait pas la lumière pour la nuit.
Selon le rite païen, le défunt était enterré le lendemain de sa mort. Avant que le corps ne soit sorti, des bougies étaient allumées lors du repas d’adieu, des morceaux de toutes les friandises et boissons préparées par la famille et apportées par les parents et les voisins étaient placés dans les plats destinés au défunt. Cela était considéré comme nécessaire pour s’assurer que la nourriture et la boisson parviennent au défunt afin qu’il ne connaisse pas la faim et la soif dans l’autre monde.
Après que le corps a été transporté dans la cour, une poule ou un coq était découpé selon le sexe du défunt, un œuf était cassé pour les enfants décédés. On étalait une goutte de sang de poulet sur le front du défunt, soi-disant pour racheter son sang à l’esprit de la mort. En disant au revoir au défunt, les proches touchaient ses vêtements et lui priaient de ne pas emporter son bonheur avec lui, mais de le leur laisser.
Avant d’enterrer le corps, on jetait des pièces de monnaie dans la tombe pour voir si un autre habitant du village allait mourir. On mettait des mitaines aux mains du défunt et lui couvrait le visage trois fois avec un tissu blanc en disant : «Regarde la lumière blanche pour la dernière fois». Le cercueil était descendu sur des cordes qui ont été laissées au fond de la tombe.
Au début des funérailles, les participants jetaient trois poignées de terre dans la tombe, puis l’enterraient à l’aide de bêches. Quelqu’un (autre qu’un membre de la famille) restait toujours dans la maison du défunt : il retournait les chaises sur lesquelles se trouvait le cercueil et nettoyait la maison.
Les traditions du mariage :
Dans les temps modernes, il n’y a pas de différences particulières dans le déroulement du mariage, les différences se situent dans le déroulement du deuxième jour. Le deuxième jour après le mariage, dans la maison du marié, très tôt le matin, la mariée préparait des crêpes pour les proches parents du marié, les régalait, montrant ainsi quel genre d’hôtesse elle était. Elle préparait également des cadeaux pour eux à l’avance (généralement des vêtements, une robe pour la mère, des écharpes et ainsi de suite).
Les invités du côté de la mariée arrivaient et toute la grande famille se rendait à la source pour recueillir de l’eau, en chantant et en dansant.
Départ d’un appelé pour l’armée
La veille de son départ à l’armée, l’appelé recueillait tous les membres de sa famille, ses amis et ses voisins. Ce jour-là, les portes de la maison étaient ouvertes à tous, une table avec des friandises était dressée, les invités viennent dire des mots d’adieu au jeune appelé, lui donner de l’argent pour la route.
L’attribut principal de l’adieu était une serviette, accrochée au cou de l’appelé, qui symbolise la route, dont l’une des extrémités lui ouvre la voie et l’autre le retourne à la maison paternelle. Les invités restaient dans la maison pendant toute la nuit, dansaient et chantaient. Avant le départ, on préparait du pain (symbole la santé), l’appelé le croquait, le reste était mis dans un sac blanc, rangé en haut et conservé jusqu’au retour (autrefois on croyait que comme le pain est conservé, ainsi va le service, si le pain est moisi, c’est qu’il n’est pas tout à fait lisse). L’appelé était conduit hors de la maison, le dos tourné vers l’avant, et dans la rue, le dos tourné vers l’avant, afin qu’il rentre chez lui vivant et en bonne santé.
Quelles sont les fêtes traditionnelles des Maris ?
Le premier jour férié de l’année on fêtait le Shorykyol. Depuis les XIXe et XXe siècles, cette fête est associée au Nouvel An. Le vendredi suivant les vacances du Nouvel An était considéré comme le début des Shorykyol (jours saints). Ces jours-là, le matin et le soir, de riches repas rituels étaient préparés dans chaque famille.
La nourriture rituelle était dédiée aux dieux, Shorykyol, des prières étaient récitées, on attendait des déguisés en Vasliy kuva, les kugyz et on se souvenait des âmes des défunts. Selon les croyances populaires, les ancêtres décédés et les éléments naturels, ayant goûté à la nourriture rituelle, contribueront à une bonne récolte dans la nouvelle année.
La célébration de Maslenitsa (semaine du Carnaval) (Üärnya) commençait le lundi. La veille, tout le monde se baignait dans un bain et se souvenait des ancêtres. Le matin, ils préparaient des crêpes, des tartes, des gâteaux au lait caillé et se préparaient à accueillir des invités. Chaque hôte, en posant des crêpes, du pain et du sel sur la table, lisait des prières aux dieux, demandant des profits illimités pour la ferme, le bonheur et la santé pour tous.
Le jour de Üärnya, tous les Maris ont dégusté les premiers plats à base du lait (lait caillé, ratons, omelettes, lait) qui a été donné après le vêlage de la vache, alors qu’avant la fête, ils s’abstenaient généralement de consommer des produits laitiers. Les garçons et les filles faisaient de la luge. Tous les rituels visaient à assurer une nouvelle récolte. Sept semaines plus tard, la fête calendaire de Kugeche était célébrée.
La fête de Kugeche était l’une des fêtes dites commémoratives (toshto mari payrem, konkeche). Semyk et Uginde faisaient partie du même groupe de fêtes. Il s’agit des trois périodes les plus importantes du travail agricole.
- Kugeche était associé au début des travaux des champs au printemps.
- Semyk était célébré après leur achèvement.
- Uginde correspondait à la fin des travaux agricoles de l’année.
Toutes ces fêtes commençaient le mercredi. Le mercredi était un jour de commémoration et était appelé sorta keche (jour des bougies). L’une des caractéristiques de cette fête est l’alimentation des morts «zalozhennye» (il s’agit des morts non-naturelles). Selon les croyances populaires, ces défunts pouvaient influencer les éléments de la nature et provoquer des orages et de la grêle.
Parmi les autres fêtes du printemps et de l’été, il convient de citer Agapayeram. Agapayeram est la fête des semailles et des labours. Il était célébré de différentes manières : soit avant les semailles, soit après les semailles. Dans la première variante le rite d’expulsion des forces maléfiques – sӱrem – était effectué. Les garçons de 11-12 ans fouettaient des rameaux de sorbier sur les bâtiments de la cour et les haies d’un bout à l’autre du village, le «nettoyant» des esprits (sӱrem muzhuo). Se rassemblant à la périphérie, ils jetaient ou brûlaient leurs rameaux. Puis ils y organisaient des jeux. À ce moment-là, les adultes se réunissaient dans un endroit de prière spécialement conçu à cet effet – shelyk ou shelyk oto. Par la suite, des jeux festifs et rituels y étaient organisés.
Parlez-nous de la cuisine nationale : shil, viande d’oie, soupe riche kogyle
L’alimentation traditionnelle des Maris se composait de produits de l’agriculture et de l’élevage. Les produits de l’agriculture, tels que la farine et le gruau étaient les éléments les plus importants pour la cuisine. Le pain est considéré comme le principal produit de l’alimentation quotidienne, une miche de pain est l’attribut le plus important des tables de fête et de cérémonie, des prières et des sacrifices.
Le plat original de la cuisine mari est la crêpe à étages appelée komamelna, l’un des plats de fête les plus prestigieux du peuple Mari. Traditionnellement, elle se composait de trois couches :
- La couche inférieure était un sochen’ (gâteau au caillou) faite de pâte de seigle azyme finement roulée.
- La couche intermédiaire était une pâte aigre faite de farine de blé de printemps.
- La couche supérieure était une bouillie de grains pré-trempés dans du lait ou de la crème, parfois additionnée d’œufs crus.
L’un des plats traditionnels des Maris est la sokta. Il s’agit d’une saucisse spéciale enveloppée d’intestins, farcie de gruaux, de viande finement hachée et de graisse, qui était utilisée lors de l’abattage du bétail et qui servait également de réserve pour l’hiver.
Les Maris considéraient le miel comme l’un des aliments les plus purs et le traitaient avec une vénération et un respect particulier. Ils le mangeaient avec du pain, le buvaient avec du thé, le plaçaient dans des plats séparés sur les tables de fête et de cérémonie. De nombreux plats folkloriques ont été conservés jusqu’à aujourd’hui dans la population rurale, malgré l’influence de la cuisine d’autres peuples
Que signifie être un Mari ?
Cela signifie faire partie de son propre peuple, préserver ses traditions et son identité, transmises de génération en génération.
Pourriez-vous nous parler de votre organisation ? Comment a-t-elle été créée et quelles sont ses activités ?
Notre ensemble collectif populaire «Yandar Pamash» a été créé en 2005. Il exerce son activité créative dans le cadre de l’organisation publique régionale pour la préservation et le développement de la langue, de la culture et des traditions du peuple Mari de la région de Sverdlovsk, «Mari Ushem» («Union des Mari»). À ce jour, l’ensemble comprend 25 personnes de 20 à 65 ans.
L’organisation publique régionale pour la préservation et le développement de la langue, de la culture et des traditions du peuple Mari de la région de Sverdlovsk «Mari Ushem» mène une activité importante de développement et de préservation des traditions uniques de chant et de danse, des costumes des groupes ethniques du peuple Mari, et d’initiation de la jeune génération aux traditions folkloriques de ce peuple.
Elle organise également des groupes artistiques amateurs en langue, des concerts, des discussions sur l’art folklorique, des festivals de musique et de culture folkloriques, encourage la propagande et la créativité des écrivains, artistes et compositeurs, organise des fêtes et des rituels nationaux, crée des conditions favorables à l’étude de la langue, de la culture, de l’histoire et de la vie quotidienne des Mari dans les établissements d’enseignement et d’autres organisations ; avec d’autres organisations, elle recueille, acquiert, traite et stocke des informations.
Depuis sa création, le collectif s’est amélioré, développant ses compétences chorégraphiques et vocales. Son répertoire varié lui permet de mener des activités publiques de manière dynamique, en suscitant un véritable intérêt pour le peuple Mari.