Le compositeur russe Alexandre Borodine est très connu pour ses Dances polovtsiennes et son opéra Le prince Igor. Il est l’un des pionniers de la musique classique russe avec le « Groupe des Cinq ».
Alexandre Borodine, un enfant illégitime
Alexandre Borodine est né en 1833 à Saint-Pétersbourg, dans l’empire russe. Il est l’enfant illégitime d’un prince de Géorgie, Louka Guédianov. Son père a 62 ans et sa mère, Evdokia Antonova, a seulement 25 ans et est déjà mariée. C’est l’un des domestiques de son père, Porphyre Borodine, qui déclare le nouveau-né.
Pour subvenir aux besoins du couple, Louka Guédianov leur achète une maison de quatre étages et inscrit le nom d’Alexandre sur son testament avant de s’éteindre. Il émancipe son fils du servage quand il atteint les sept ans. Malgré tout, Alexandre Borodine n’a jamais pu reconnaître en public qu’Evdokia était sa mère et l’appelait “ma tante”.
Musicien de talent et chimiste
Le petit enfant reçoit des leçons de français et d’allemand. Lorsqu’il a sept ans, son (vrai) père décède. Très jeune, Alexandre Borodine maîtrise la flûte, le piano et le violoncelle, aidé par son ami Mikhaïl Chtchiglev. Il compose même une polka, qu’il appelle Hélène, à seulement neuf ans. Il continue en écrivant des compositions de musique de chambre.
Cependant, sa mère et son beau-père le destinent à la médecine. A quinze ans, il entre à la faculté où il peut suivre des cours de chimie, une matière qui le passionne depuis quelques années. Après six ans d’études, il devient professeur à l’Académie militaire de chimie. Il collabore avec Nikolaï Zinine et obtient une réputation de grand savant.
Borodine, membre du groupe des cinq
Il fait connaissance avec Modeste Moussorgski, un compositeur, qu’il soigne à l’hôpital où il travaille. Par l’entremise d’Ekaterina Protopopov, il rencontre les grands noms de la musique classique européenne, comme Chopin, Liszt et Schumann.
En 1862, il rejoint le « Groupe des cinq » qui réunit les compositeurs russes Mili Balakirev, César Cui, Moussorgski et Rimski-Korsakov. Ce dernier intégrera plus tard son disciple Glazounov. Pendant ce temps, Borodine compose ses symphonies, ainsi que le Prince Igor, dont font partie les Danses polovtsiennes. Il meurt en 1887.
En parallèle du groupe des cinq, Alexandre Borodine est aussi l’un des membres du cercle Belaïev, qui compte par exemple Nicolas Tcherepnine. Grand ami de Moussorgski, il est profondément affecté par sa mort précoce, due à l’alcool. Frappé par des crises cardiaques et le choléra, il décède le 27 février 1887 lors d’un bal masqué, pris d’un infarctus.
La musique de Borodine est pleine de charme romantique et de mélodie enivrante, et une grande partie de celle-ci résonne avec l’apparat et le paysage de la vieille Russie : des églises à coupole en oignon, des icônes richement décorées et l’immensité de la terre.
Betty Fry
Œuvres musicales de Borodine
- Symphonie n°1
- Symphonie n°2
- Symphonie n°3
- Dans les steppes de l’Asie centrale
- Quatuor à cordes n°1
- Quatuor à cordes n°2
- Sonate pour piano et violoncelle
- Le Prince Igor
- Petite suite
- Scherzo
- Sextuor à cordes
Foire aux questions
Oui, Borodine était l’un des cinq compositeurs russes de ce groupe, avec Mili Balakirev, Modeste Moussorgski, César Cui et Nikolaï Rimski-Korsakov.
L’Ours Magazine vous propose une biographie condensée d’Alexandre Borodine, mais aussi de tous les compositeurs russes depuis le 19e siècle.
Alexandre Borodine est connu pour Le Prince Igor et ses danses polovtsiennes, mais aussi pour ses symphonies et Dans les steppes de l’Asie centrale.