Une enfance douloureuse
L’écrivain Leonid Tsypkin (ou Tsypkine lorsqu’il est francisé) est né à Minsk le 20 mars 1926, dans une ville qui appartenait alors à l’Union soviétique (aujourd’hui capitale de la Biélorussie). Ses parents étaient de grands médecins issus du milieu juif russophone.
Lors de la période des grandes purges staliniennes, son père, Boris Tsypkin, est arrêté sous de fausses accusations, ce qui l’a conduit à tenter un suicide. Son frère et ses sœurs également ont été arrêtés voire assassinés par la police politique russe, le NKVD.
Après cette terrible séquence des années 1930 est survenue la Seconde Guerre mondiale, lors de laquelle la mère de Leonid Tsypkin, une autre de ses sœurs et deux neveux ont été exterminés dans les ghettos pour Juifs.
Un médecin écrivain
En 1947, Leonid Tsypkin obtient son diplôme en médecine et se plonge dans les recherches sur la polio et les cancers. Malgré la politique antisémite qui a alors cours dans la Russie stalinienne, Leonid Tsypkin publie plus de cent articles médicaux dans des journaux spécialisés russes.
En parallèle de sa carrière brillante, il commence à rédiger des poèmes et des romans de fiction qui connaissent leur petit succès. Il rédige également des textes autobiographiques. Son fils et son beau-fils émigrent aux Etats-Unis, ce qui tend les relations de la famille Tsypkin avec les autorités, qui interdisent au médecin toute possibilité de quitter la Russie.
Il décède le 20 mars 1982, le jour de ses 56 ans, à Moscou, d’une attaque cardiaque. Ses principaux succès littéraires sont Un été à Baden-Baden, sur la fin de vie de Fédor Dostoïevski, et la nouvelle Norartakir.