L’historien russe Oleg Sokolov a été arrêté aujourd’hui à Saint-Pétersbourg. Il aurait décapité une ancienne élève. Qui est cet homme qui a reçu en France la Légion d’honneur ?
Samedi 9 novembre, la police de Saint-Pétersbourg retrouve un homme dans les eaux de la rivière Moïka, dans le centre-ville. L’homme est ivre. Dans son sac à dos, deux bras de femme et un pistolet d’alarme. La police contrôle son identité. Il s’agit d’Oleg Sokolov, l’un des plus éminents historiens de Russie, récipiendaire de la Légion d’honneur en France.
A qui appartiennent ces bras ? La police va vite le savoir en fouillant la maison d’Oleg Sokolov. Elle y retrouve le cadavre décapité d’Anastassia Echtchenko, une étudiante de 24 ans qui avait jadis suivi les cours d’Oleg Sokolov. Cette jeune femme aurait même co-signé plusieurs travaux avec le grand professeur.
Oleg Sokolov a vite reconnu les faits, difficilement niables, selon les sources russes. Il aurait tué son ancienne étudiante deux jours plus tôt. Il se serait donc saoulé avant de se débarrasser du corps en plusieurs étapes. Au moment de jeter les bras de la femme, l’historien serait tombé dans le cours de la Moïka.
« Nous n’imaginions pas qu’il puisse commettre cet acte odieux »
Spécialiste de Napoléon, il avait travaillé en tant que conseiller sur plusieurs films historiques en France. La République française lui a décerné la Légion d’honneur en 2003 pour l’ensemble de ses participations.
Oleg Sokolov faisait également partie du conseil scientifique de l’Issep, l’école fondée par Marion Maréchal. L’école a immédiatement publié un communiqué pour annoncer le limogeage de Sokolov : « Nous apprenons avec horreur par la presse le crime atroce dont se serait rendu coupable Oleg Sokolov. Étant professeur de la chaire d’histoire moderne à l’université de Saint-Pétersbourg (…), décoré de la Légion d’honneur française, nous n’imaginions pas qu’il puisse commettre cet acte odieux ».