Constantin Aksakov est un écrivain russe du 19e siècle, surtout connu pour ses thèses slavophiles. L’Ours Magazine vous retrace en quelques points sa vie artistique.
Jeunesse de Constantin Aksakov
Le 10 avril 1817, Constantin Aksakov nait dans le village de Novo-Aksakovo. Son père est le célèbre écrivain Sergueï Aksakov et sa mère Olga est la fille d’un général. A neuf ans, Constantin quitte le village pour Moscou, il est confié à la garde du député Pogodine.
En 1932, au vu des capacités dont il fait montre, il peut entrer à l’université, dans le département de lettres. Ses professeurs sont Pavlol et Nadejdine. Parmi ses camarades et proches amis, on compte Nikolaï Stankevitch et Vissarion Biélinski. En trois ans, il obtient son diplôme.
Aksakov, du cercle Stankevitch aux slavophiles
Constantin Aksakov se passionne pour la philosophie allemande et Hegel, notamment grâce à l’influence du cercle Stankevitch qu’il fréquente. En 1937, le créateur du groupe part à l’étranger. Aksakov se tourne donc vers d’autres penseurs, slavophiles cette fois : Alexeï Khomiakov et Ivan Kireïevski.
Passionné par les nouvelles idées et désireux d’aventure, Aksakov quitte la Russie et se met à voyager, cinq mois durant. Cependant, il se montre incapable de s’en sortir sans l’appui de sa famille. Connaissant – sans doute – son premier coup de foudre amoureux auprès d’une vendeuse de fleurs allemande, il préfère s’enfuir que d’engager la conversation avec elle.
Un précurseur du slavophilisme
De retour à Moscou, Constantin Aksakov publie ses premiers poèmes dans les journaux. En 1941, il soutient une thèse sur Mikhaïl Lomonossov. La censure l’oblige à retoucher certains passages concernant la politique menée par Pierre le Grand. En 1942, il rédige une critique des Âmes mortes de Nicolas Gogol pour la presse.
Qu’aime Aksakov dans le slavophilisme ? Principalement « la communauté rurale slave, l’absence de lutte des classes dans la Russie prépétrovienne, la profonde religiosité du peuple », selon l’historien Alexandre Bourmeyster. En 1948, il écrit une lettre à Nicolas Ier, dans laquelle il réclame la fin de l’occidentalisation du pays.
Les activités du peuple, en tant qu’activités humaines, doivent rester indépendantes.
Constantin Aksakov
Constantin Aksakov et la politique russe
Constantin Aksakov écrit de nombreux articles où il parle de la littérature russe (selon lui Gogol est un Homère moderne), de la philologie ou encore d’Histoire. Toujours partisan du mouvement slavophile, il évoque la destinée du peuple russe et son caractère quasi divin.
Aksakov était intéressé par la chose politique. En témoigne une lettre envoyée à Alexandre II lui demandant la restauration des zemski sobors (sorte d’états généraux), ainsi que l’abolition du servage et une série de réformes libérales. Il meurt de la tuberculose le 19 décembre 1860.
Foire aux questions
Constantin Aksakov était un homme de lettres russe du 19e siècle. Il est connu pour ses positions slavophiles et son engagement politique à travers la presse.
Défendue par Aksakov, la slavophilie est l’idée que les artistes russes doivent préserver et développer la culture russe en s’inspirant de la tradition et du folklore de ses contrées, sans se laisser influencer par les idées occidentales ni la culture européenne.
Aksakov avait premièrement des camarades tels que Stankévitch et Biélinski, mais s’est ensuite tourné par les slavophiles Khomiakov et Kireïevski. Il admirait Gogol.