La chaîne d’informations Russia Today s’est montrée publiquement opposée aux nouveaux labels mis en place par le site YouTube.
Désormais, YouTube informe les utilisateurs de l’origine du financement des chaînes qu’il abrite. Avec une phrase et une mention Wikipédia, on pourra savoir si le média est “de service public” ou “financé par un gouvernement étranger”. Cette deuxième mention est inscrite sur les vidéos postées par Russia Today, qui le conteste.
Xenia Federova, présidente de RT France, trouve scandaleux le “deux poids deux mesures” fait à l’encontre de son média par rapport à France 24 ou BBC News. Cela peut “semer la confusion pour le public en créant une opinion erronée selon laquelle les sources de financement provenant du secteur privé ou de grands groupes sont meilleures – plus légitimes, crédibles ou objectives – que d’autres, publiques”, a-t-elle affirmé.
Les journalistes de France Télévisions avaient eux aussi condamné fermement ces manières, mais pour d’autres raisons. Ils ne voulaient pas que l’on mélange les médias financés par des gouvernements démocratiques à ceux “financés par des régimes autoritaires”. Google a tranché en expliquant que cette mention ne présageait en rien du degré d’influence qu’un État pouvait avoir sur un média.