La gastronomie russe est un trésor dans lequel on trouve les piervoye (les soupes). Parmi ces dernières, comment ne pas mentionner la solianka, une délicieuse soupe villageoise qui peut être soit au poisson, soit au bœuf, soit aux champignons.
Introduction sur la solianka
La solianka est une soupe épicée qui mélange rassolnik et chtchi. Elle peut aussi bien être au poisson qu’à la viande. Chaque pays slave possède sa propre recette – par exemple la Géorgie, mais aussi les régions est-allemandes. On la déguste souvent en hiver, lors des festivités de fin d’année, mais elle peut aussi s’avérer très efficace un lendemain de soirée pour éviter les effets néfastes de l’alcool.
D’où vient le nom solianka ? Tout simplement d’une association des mots selianine (villageois, par extension, selianka : nourriture des villageois) et sol (sel). On rajoute à l’ingrédient de base (viande, poisson ou champignon) divers condiments : cornichons, smetana (crème), câpres, olives, tomates, citron…
Découvrez ici la recette de la chouba, salade à base de betterave et de hareng.
Recette de la solianka géorgienne
Ingrédients :
- 500g de viande de bœuf
- 2 oignons
- 1 louche d’eau
- Une tasse de purée de tomates
- Une tasse de vin blanc
- 2 gros cornichons
- Sel et poivre
Coupez finement les deux oignons et faites-les revenir dans une poêle. Coupez la viande de bœuf en morceaux et ajoutez ces morceaux dans la poêle. Dans une grande casserole, versez l’eau, la purée de tomates, le vin blanc, ainsi que votre préparation de viande et d’oignons. Salez et poivrez. Ajoutez-y ensuite des fines lamelles de cornichons. Recouvrez et laissez cuire pendant 30 à 35 minutes.
La solianka dans la culture russe
Chez les Russes, la solianka est un moment de réjouissances particulier. Dans le journal Izvestia, la critique gastronomique Macha Privezentseva cite d’ailleurs cette réplique d’Oblomov, célèbre personnage de l’écrivain Ivan Gontcharov : « Le paradis existe, mais avec mes péchés, on ne m’y acceptera jamais. Buvons un coup ! Voilà justement la solianka qui arrive ».
Comme l’explique Macha Privezentseva, « le résultat est un puzzle parfait, le gras étant contrebalancé par l’aigre, le neutre par le salé, l’épicé par le doux, la simplicité par le raffinement ».