Top 10 des films adaptés de livres de Dostoïevski

Fédor Dostoïevski a écrit des romans aujourd’hui connus du monde entier : L’Idiot, Les Frères Karamazov, Crime et Châtiment… Ces livres ont parfois été adaptés au cinéma et, certains films valent le détour. Mais pour ne pas se tromper, L’Ours Magazine vous fait une sélections des meilleurs.

1. Nuits blanches, par Luchino Visconti (1957, Italie)

Marcelo Mastroianni et Maria Schell dans une scène de Nuits blanches.

Lion d’argent à la Mostra de Venise, ce film offre la douceur et le romantisme italiens à la profondeur russe de Dostoïevski. A n’en pas douter, c’est le plus bel hommage cinématographique fait à l’écrivain russe. Avec deux grands acteurs pour mener l’histoire.

2. L’amour braque, par Andrzej Zulawski (1985, France-Pologne)

Sophie Marceau, Francis Huster et Tchéky Kario sont les personnages principaux.

C’est simple : ou l’on adore, on l’on déteste Zulawski. Ces films ne sont pas faits pour nous faire passer un bon moment. On ressent les tourments, la fureur, le désarroi slave qui animent le réalisateur. Il pousse ses sentiments à l’extrême pour rendre hommage à celui qui maîtrisait le mieux cet art : Dostoïevski.

3. Les frères Karamazov, par Richard Brooks (1958, Etats-Unis)

Un film captivant, bien qu’ancien, avec un casting de haute volée : Yul Brinner, Maria Schell et Claire Bloom.

Les Frères Karamazov de Brooks est un excellent film, mais l’on peut regretter de perdre l’âme russe au passage. Qu’importe, il faut aussi savoir apprécier le jeu d’acteur fantastique de Brinner, Schell ou encore Salmi et Cobb, distingués malgré leurs rôles secondaires.

4. Crime et Châtiment, par Aki Kaurismaki (1983, Finlande)

L’acteur Markku Toikka dans une scène importante du film.

Très peu apprécié par la critique, il faut cependant rendre à Kaurismaki ce qui lui appartient : le décalage. C’est un réalisateur parfait dans le décalage des vitesses, il rend lents les Russes ; le décalage des sentiments, il rend froid Raskolnikov (Raihikainen). Si on aime le cinéma finlandais, ce film se laisse apprécier.

5. L’Idiot, par Ivan Pyriev (1958, Union soviétique)

Youri Yakovlev dans le rôle de l’Idiot.

Les arguments pour voir ce film soviétique sont nombreux : un jeu incroyable de Youri Yakovlev, une adaptation fidèle à un grand livre, et enfin, une pièce importante du cinéma russe, dont on se souvient. Un peu vieillot, un peu théâtral, mais spectaculaire tout de même.

6. L’Idiot, par Akira Kurosawa (1951, Japon)

Le film de Kurosawa a marqué de sa patte un classique de Dostoïevski.

Adaptation japonaise du roman L’Idiot, avec une intrigue intéressante, Kurosawa maîtrise son sujet. Il garde l’esprit initial du roman, mais crée une oeuvre différente, à lui, qui vaut le coup d’être vue. Ce n’est pas le film du siècle, mais il est réussi.

7. Passion fatale, par Robert Siodmak (1949, Etats-Unis)

Le film s’inspire du roman Le joueur sur l’addiction au jeu.

Tout comme Brooks a modifié la nature russe des Frères Karamazov pour le rendre apte à charmer Hollywood, Siodmak revisite Le joueur. Mais avec moins de succès, cette fois. Des bons acteurs, une Ava Gardner déroutante, mais une mollesse dans le style, une neutralité dans l’abord.

8. Soigne ta droite, par Jean-Luc Godard (1987, France)

Jean-Luc Godard a adapté à la sauce moderne le roman de Dostoïevski.

Si vous aimez Godard, la question ne se pose pas, c’est un film pour vous. En revanche, pour ceux qui viennent voir du Dostoïevski, vous éviterez. Qu’y a-t-il de L’Idiot dans ce film ? Pas grand-chose. Et même si les noms de Jane Birkin, Villeret et Galabru figurent au générique, ce film n’en demeure pas moins un moment d’ennui.

9. The Double, par Richard Ayoade (2013, Royaume-Uni)

Un film fantastique récent avec Eisenberg dans le rôle principal.

Difficile de vouloir transformer un livre de Dostoïevski en film fantastique, surtout quand on se complique la vie. Intrigant, avec un montage parfait, un décor surprenant, on pourrait se laisser bercer. Il manque tout de même une certaine profondeur, une vitalité, un quelque chose qui nous fait applaudir.

10. Nastasja, par Andrzej Wajda (1994, Pologne)

Un film assez obscur de Wajda sur le dernier chapitre de L’Idiot.

Un film assez étrange de la part d’un pourtant excellent réalisateur polonais. Tout juste assez pour figurer dans ce classement, mais pas pour être vivement conseillé.